« Ma mission se termine, je dois aller sur Coruscant. Adieu ».
La dernière phrase de Sokiir s’est évaporée entre ses lèvres, comme si tout ce que nous avions vécu pendant les deux ans de sa présence sur Corellia ne valait pas plus que ça : du vent. Sous l’Empire, elle avait été navigatrice pour le Diktat et maintenant que l’autorité corellienne se refermait sur elle-même, Sokiir profitait de l’occasion de continuer son travail dans la Nouvelle Répblique.
Une opportuniste. Rien d’étonnant à ce que mes parents l’apprécient tant.
Pas grand chose à dire d’eux, d’ailleurs. J’ai commencé à vénérer l’Empire parce que mes parents le faisaient mais, puisque mes parents en fin de compte adoraient plutôt ce que leur APPORTAIT l’Empire, j’ai commencé à douter. Quinze ans, ce n’est pas la bonne période pour douter. Mais alors pas du tout. Depuis que je suis né j’ai pris que que m’offrait mes parents par le biais des Impériaux. Tant que ces derniers avaient de quoi se payer un verre dans le tripot de Mu et Yjil Nanker au spatioport de Coronet, le petit rejeton des tenanciers auvait de quoi s’amuser.
Une image d’intégrité parternelle qui vole en éclat quand le bar ouvertement pro-Impérialiste finit par arborer une banderole « Vive la Nouvelle république » seulement quelques jours après la bataille d’Endor. Comment croire en leurs paroles, leurs promesses, leur morale qu’ils m’ont enseigné ?
Bon Dieu, mais ai-je été éduqué avec de vrais et honnêtes principes ? Je me fiche de savoir qui est dans son droit, la République ou l’Empire. Ce que je veux c’est un repère.
Sokiir. Je croyais qu’elle était la seule a être restée la même, malgré les changements autour de nous. Mais maintenant elle aussi retourne sa veste. Traiter avec le plus fort est peut-être le plus logique mais ce n’est pas le plus humain.
Je l’aime par dessus tout et je suis sûr qu’elle m’aime également, même si elle me préfère les étoiles. Alors je vais la rejoindre, je vais rejoindre l’armée de la Nouvelle République. Pour elle et aussi pour moi, parce que j’ai besoin qu’on me dise ce qui est bien ou mal.
Et la République a pour moi bien plus de principes que l’Empire.
Réflexions subconcientes de Ol Nanker, jeune recrue naïve et à la recherche d’elle-même.